Bruxelles passe sous Influence Boursiere

par Mickaël

Plan de rigueur, économies, austérité…. tout le champ sémantique de l’orthodoxie financière y passe. Pas un jour actuellement sans son lot d’annonces et cela partout en Europe.

Si tout cela venait d’une décision préventive prise par l’Europe pour maintenir la pérennité de nos économies, cela pourrait être compris. Mais malheureusement, il ne s’agit pas ici d’une prévention quelconque mais d’une conséquence liée “Au Marché”, “Aux Agences de Notation”. Et c’est bien là le constat le plus amer : le fait qu’il faille attendre que le couperet de ces Agences tombe montre bien que l’Europe n’a pas su se réguler elle-même et prendre les décisions à temps.

Sommes-nous donc condamnés à être gouvernés selon les fluctuations de la bourse et des rumeurs?
Non! La politique à la petite semaine n’a jamais été souhaitable alors inutile de préciser ce qu’une politique à la petite journée aurait comme effet.
Non! Une politique sage et juste est une politique de long terme et répondant à une stratégie. Il est donc urgent que l’Europe se dote d’une gouvernance politique, économique et financière communes.

Vous allez me dire, “rien de nouveau”! Ou encore “Cette gouvernance existe déjà!!!”.  Eh bien considérons qu’elle n’existe pas suffisamment ou qu’elle n’est pas suffisamment coordonnée pour être efficace. Les désaccords Franco Allemands dont on nous parle régulièrement sont là pour le montrer. Pire, quand on entend parler d’actions économiques en Europe, on évoque bien souvent de sanctions, de subventions refusées. Pas plus tard que la semaine dernière encore, je lisais dans la presse que l’Union Européenne envisageait de ne plus rembourser les subventions des états insuffisamment vertueux budgétairement parlant. Mais, l’Europe ne doit pas être perçue que comme un camp de redressement! Il faut que tout cela soit réfléchi, expliqué et s’inscrive dans une vision partagée de tous. Cette coordination que j’appelle de mes vœux ne me semble pas être suffisamment mise en œuvre.  Un exemple : les calendriers budgétaires au sein de la zone euro ne sont pas harmonisés. Cela ne renforce pas le synchronisme des débats et les comparaisons qui en découleraient.

Il y a 40 années Henri Kissinger déclarait : “L’Europe, quel numéro de téléphone?”. Aujourd’hui il s’écrierait sans doute : “L’Europe, combien de présidents?” Au fait, vous vous rappelez du nom du président actuel de l’UE? (Réponse ci-dessous)


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